Disque de diamant dans le rap français : qui sont les rois des certifications ? 

Le rap français a connu une ascension fulgurante ces dernières années, s’imposant comme le genre musical le plus écouté en France. Avec cette popularité croissante, les certifications pleuvent sur les artistes du rap game hexagonal. Parmi ces récompenses, le disque de diamant représente le Graal ultime. 

Le site https://artefact-media.fr/ a fait le classement des disques de diamant dans le rap français, nous permettant de découvrir quels sont les artistes qui dominent les charts et accumulent les certifications les plus prestigieuses.

L’évolution des disques de diamant dans l’industrie musicale française

Les certifications musicales ont une longue histoire en France. Créées pour récompenser les artistes ayant atteint certains seuils de ventes, elles ont évolué au fil du temps pour s’adapter aux changements du marché musical. 

Depuis leur création en 1973, les seuils de certification ont connu plusieurs modifications. Au départ, seul le disque d’or existait. Puis, au fil des années, de nouvelles catégories ont vu le jour : disque d’argent, de platine et enfin de diamant. Ces seuils ont souvent été revus à la baisse depuis 2006, en raison de la crise du disque.

Un changement majeur est intervenu en 2016 avec l’intégration du streaming dans le calcul des certifications. Désormais, le SNEP additionne le nombre d’écoutes de chaque titre d’un album, soustrait la moitié du nombre d’écoutes du titre le plus écouté, puis divise le résultat par 1500 (1000 avant janvier 2019) pour obtenir l’« équivalent-ventes ». Ce chiffre est ensuite ajouté aux ventes physiques pour déterminer la certification.

Actuellement, pour obtenir un disque de diamant, un album doit atteindre 500 000 équivalents-ventes, tandis qu’un single doit atteindre 50 millions de streams. Cette évolution a permis au rap français, genre particulièrement populaire en streaming, de briller dans les classements des certifications.

Les rappeurs français au sommet des certifications diamant

Le rap français domine désormais largement les classements des certifications, avec des artistes qui accumulent les disques de diamant à un rythme effréné. Parmi eux, certains se distinguent particulièrement.

En tête de ce classement prestigieux, on retrouve Ninho, véritable phénomène du rap français. Avec pas moins de 54 singles certifiés diamant, il surclasse largement ses concurrents. Cette performance est d’autant plus impressionnante que sa carrière a véritablement décollé en 2015. 

Derrière Ninho, on trouve Damso avec 34 singles diamant, suivi de près par Jul et ses 25 certifications. Ce trio de tête reflète bien la domination du rap dans l’industrie musicale française ces dernières années. Ils sont suivis par des artistes comme Nekfeu, Booba, Gazo et Niska, qui comptabilisent chacun entre 18 et 20 singles diamant.

Les disques diamant : une consécration rare

Si les singles diamant sont devenus relativement courants dans le rap français, obtenir un album certifié diamant reste une performance rare et prestigieuse. Seuls quelques artistes ont réussi à décrocher trois albums diamant ou plus au cours de leur carrière.

Parmi eux, on retrouve Gims, qui a réussi l’exploit avec ses albums « Subliminal » (2013), « Mon cœur avait raison » (2015) et « Ceinture Noire » (2018). Ce dernier a même été certifié double diamant, dépassant le million d’exemplaires vendus. Nekfeu fait également partie de ce club très fermé, avec ses trois albums « Feu » (2015), « Cyborg » (2016) et « Les étoiles vagabondes » (2019), tous certifiés diamant.

Soprano a lui aussi réussi cette performance avec « Cosmopolitanie » (2014), « L’Everest » (2016) et « Phœnix » (2018). Enfin, Ninho a récemment rejoint ce groupe select grâce à la certification diamant de son projet « M.I.L.S 3 », s’ajoutant à ses albums « Comme Prévu » (2017) et « Destin » (2019).

Le paysage des disques de diamant dans le rap français est en constante évolution. Alors que certains artistes semblent indétrônables, de nouveaux talents émergent régulièrement et bousculent la hiérarchie établie. L’intégration du streaming dans le calcul des certifications a certainement favorisé le rap, genre particulièrement populaire sur les plateformes d’écoute en ligne.

Cependant, il est important de noter que ces chiffres, aussi impressionnants soient-ils, ne reflètent pas nécessairement la qualité artistique des œuvres. Ils témoignent néanmoins de l’engouement du public pour le rap français et de la capacité de certains artistes à toucher un large public.

À l’avenir, il sera intéressant de voir comment ces classements évolueront. De nouveaux artistes parviendront-ils à détrôner les géants actuels ? Les méthodes de calcul des certifications continueront-elles à s’adapter aux nouvelles habitudes d’écoute ? Une chose est sûre : le rap français n’a pas fini de nous surprendre et de battre des records.